Que faire de ses archives ?

10 06 2010

J’ai un cruel dilemme à affronter. Pas vital, mais embêtant quand même pour un chercheur. Je vais peut-être être amené à me séparer des archives que j’avais accumulées pour la préparation de ma thèse de doctorat (Questions écologiques, réponses économiques, IEP de Paris, 1999). Mais je ne veux pas jeter ces cartons de documents patiemment collectés. Je me dis en effet que tous ces papiers (rapports, plaquettes, etc.) pourraient représenter un précieux matériau pour quelqu’un qui ferait une recherche sur l’histoire politique et institutionnelle autour des questions d’environnement, notamment pour la période des années 1980 et 1990.

J’aurais d’autant plus de regret à m’en séparer qu’une bonne partie des documents en stock serait probablement très difficile à trouver à nouveau. Une des difficultés de la thèse était d’ailleurs déjà l’absence de mémoire institutionnelle dans les ministères et organisations que j’ai eu à fréquenter. Le souci du passé et de la trace n’est pas en effet la chose la mieux partagée dans les institutions publiques. D’où le refus de me résoudre à dire que tout cela n’est que du papier.

Je cherche donc une solution.


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8 responses

10 06 2010
Laurent Schmit

Les Amis de la Terre ont déposé ce genre de documents aux Archives nationales (site de Fontainebleau). Je ne suis pas sûr que ce soit également une option pour un chercheur individuel, mais en tout cas, ce serait facile d’accès pour les personnes intéressées.

En tant qu’historien qui s’occupe des années 1980, je ne puis que confirmer vos propos concernant la mémoire institutionnelle défaillante.

12 06 2010
yrumpala

Je serais aussi étonné si les Archives nationales prenaient en stock des cartons de chercheurs individuels, a fortiori pas connus. La question serait aussi celle du transport de ce volume de documents. Je vais continuer à réfléchir. Merci de la suggestion en tout cas.

27 06 2010
matringe

J’avais vu un chercheur en histoire du droit joindre à sa thèse publié un CDRom comportant les numérisations des documents difficiles à trouver ou peu accessibles. Cette solution permet au lecteur d’avoir accès en temps réel à la documentation. S’agissant de documents publics, je ne pense pas que cela pose un problème en terme de droit d’auteur.

27 06 2010
yrumpala

L’idée est pertinente, notamment pour élargir les possibilités de circulation de certains documents. Dans mon cas, cela ferait quelques cartons à numériser, mais resterait le problème du transport. Merci pour la suggestion.

5 08 2010
alice

Je pense qu’il faut numériser tous les documents les plus rares et les mettre sur un blog au nom explicite, de façon à ce qu’une recherche sur google permette de les retrouver
mais je vous écris surtout suite à votre commentaire sur mon blog.
Il faut séparer les articles que j’écris pour neoplanète, qui est vraiment un magazine hyper grand public, qui ne souhaite aucun second degré, qui veut rester dans l’entrain, et les autres,
et je suis bien sur d’accord avec vous,
et je suis d’accord avec votre article,
vous avez fait une thèse au sujet très intéressant et intriguant, et votre blog est intéressant,
a bientôt j’espère!
amicalement,
alice – vous avez mon mail sur mon blog

5 08 2010
yrumpala

J’avais aussi pensé à cette solution, mais la quantité est telle qu’il faudrait y passer beaucoup de temps. En guise de solution transitoire, je vais juste pour l’instant changer le lieu de stockage.
Pour la thèse, l’essentiel du propos est repris dans le livre qui en a été tiré (Régulation publique et environnement. Questions écologiques, réponses économiques, L’Harmattan, 2003). Un autre devrait paraître en octobre sur le développement durable pour prolonger la perspective.
Au plaisir de rediscuter de ces sujets et bonne continuation.

21 09 2010
Antoine Goxe

Salut Yannick,
J’espère que tu vas bien.
Je te soumets une idée pour ton cruel dilemme : peut-être que le centre de documentation René Dumont, géré par l’association 4D, pourrait être intéressé. Il me semble qu’il travaille avec le réseau « Mémoire de l’environnement ».
Sinon, pour ma part, j’avance. Lentement, mais sûrement !
Amitiés.

21 09 2010
yrumpala

Merci. Dommage que je n’ai pas croisé cette solution plus tôt, mais je la retiens.
Bon courage pour la thèse.

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